Chers vous !

Ah ! Le mois de juin ! Tout ce qu’il y a dans l’air comme dans une chanson de Moustaki : le ciel qui s’illumine, la terre qui renaît pour que l’amour fasse des siennes dans les corps et les cœurs et pourtant cette sensation de liberté semble rétrécir… La progression d’un virus invisible menace de ressortir les pass-sanitaires et tout l’tremblement. Les résultats des législatives soulèvent nos échines et font frissonner nos mémoires dans ce chaos politique où le monde entier semble ne plus savoir s’arrêter dans sa sempiternelle course à la folie destructrice du globe. Témoins d’une guerre en Europe mais mondiale et bien froide, à présent nous regardons les supers héros américains régresser par un arrêté qui reconnaissait le droit à l’avortement depuis 1973 ! FemmeSavantes voudrait bien rêver un peu plus fun mais comme dit l’Ecclésiaste : un temps pour tout…

C’est pourquoi du 5 au 19 juillet, nous serons en résidence afin de mener une recherche au plateau sur le sujet de l’Avortement donc de la liberté du corps comme premier théâtre de l’existence… C’est aussi l’occasion d’ouvrir le cercle pour réunir des artistes désireux de participer aux futures créations (performances de la rentrée, podcast, vidéos, représentations…). Plus que jamais le mot TRANSMISSION s’impose si l’on se souvient que celle qui est à l’origine de cette compagnie a avorté seule avec des aiguilles à tricoter pour poursuivre son métier de comédienne avant que ne soit votée la loi de 75 en France. Si ce gouvernement se rassemble autour de ce droit fondamental de laisser les femmes disposer de leurs corps, ressentant l’urgence de voter une loi dans la constitution pour inscrire le droit à l’IVG, il est évident que nous ne devons pas rester les bras croisés à regarder la pluie et le beau temps s’exprimer malgré leurs effets spectaculaires…

C’est plus comme dans une chanson de France Gall que nous imaginons l’été : Résiste ! Prouve que tu existes !

FemmeSavantes

Maman

Si l’on me dit que je suis coriace, belle et sauvage, je réponds « je suis comme celle qui m’a donné la vie ».
Si l’on me demande de baisser les yeux, de plier sous le coup d’un sermon, je rétorque ma liberté d’être car tu me l’as offerte envers et contre tous… et peut-être même contre toi : voilà ton don : ma liberté offerte par la tienne.
Si l’on me demande d’où je viens, je sais bien que je n’ai d’autre pays que ton ventre.
Ma loi est celle que tu m’as transmise ainsi que ma vie qui trace aux sillons de la tienne pour toujours et à jamais. Aucune lutte contre cela.
Dans la jungle du monde, uniquement ma mère tu seras depuis le 9 janvier de 72. C’est ainsi que l’on se perpétue, vois-tu. Chaque trait de mon visage me le rappelle, chaque impulsion de mon âme le sait. Toute tentative de mensonge serait caduque et les mots deviendraient menteurs s’il fallait décorer l’univers de cette évidence…
C’est la fête des mères ? « Oh ! maman chérie, ma petite moman les p’tits bateaux ont-ils des jambeuh ! »
Mais non : pas de mensonge entre nous. Juste une expérience tellement réelle qu’elle est à elle seule la religion sans dieu, sans fard, sans rien d’autre que nos chairs à perpétuer la vie.
Aucun poème ne pourra révéler cette ultime vérité qui circule au ventre infini de nos existences. Je suis contente maman, ma chérie, ma rebelle, ma mère infinie d’être l’unique femelle qui te représente. Je suis fière de t’offrir le bonheur de regarder au fond des yeux de celle qui te suis par mon ventre…
Cette grande histoire de femme et la vie… C’est notre fête ? Seulement une journée par an ?
Comme nous sommes rebelles, je déclare ouverte l’année entière : fête des mères à perpétuité ! Nah !

FemmeSavantes

Chers vous !

En cette fin avril pleine d’émotions qui pourraient rimer avec « rate au court-bouillon » tant l’actualité nous seccccoue sur fond de guerre et d’élections ! Bein ouich : nous sommes des êtres sensibles dotés de corps et âmes ! Il faut admettre que nos consciences sont en ébullition et nous poussent à nous éveiller au-delà de nos imaginaires convoqués vers des peurs insalubres !
Avec ceci peut-être, de positif, que nous évoluons et fatalement, nous questionnons…
 
Tout comme dans « Journal d’Un femme », où Leone nous ouvre son journal intime commencé le dernier jour d’avril 2002, à la veille de la manifestation contre Le Pen !
FemmeSavantes et We Want Art ! ont réalisé un podcast à partir de ces journaux qui vous convoquent à entendre les échos de notre histoire très proche (il y a exactement 20 ans), dans cette fiction qui met en scène la vie de Leone et de son vaste entourage parisien.
Nous entrons au cœur de son intimité de mère d’une adorable gamine, e« couple » avec un drôle d’oiseau-musico, tentant de se réaliser artistiquement tout en jonglant avec le quotidien chiant de la réalité… Ainsi était-elle.

Réalisé par Antoine Chaput (membre d’honneur pour ses qualités de réalisateur auprès de FemmeSavantes), interprété par Bagheera Poulin (invitée dans ce BàX du média « so Bordelais » Bordophonia. Cliquez ici)

FemmeSavantes vous invite à suivre cette saga qui ne fait que commencer (vous pouvez en prendre pour 20 ans et plus !) …Voici tous les liens de vos plateformes préférées où vous pourrez suivre cette série radiophonique fraichement sortie de nos chaudrons FemmeSavantes !
« Journal d’Un femme » : titre clin d’œil à J.L Godard.

FemmeSavantes

En « deux deux » avant le deuxième mois « 22 V’là les vœux » bleus.

Des vœux en veux-tu en voilà pour faire ce que tu vœux …à chuchoter aux oreilles ou à hurler au monde. 

1 à danser au soleil sous la pluie

2 à pleurer de rire

3 à exaucer tes désirs

4 à lâcher tes chiens dans les flaques

5 à tomber amoureux

6 à te fendre la gueule

7 à vouloir encore

8 à se rouler par terre

9 à redevenir fou

10 à réveiller les morts

11 à se casser les ongles

12 à hybrider les songes

13 à décrasser l’esprit

14 à déculpabiliser la joie

15 à cirer les claquettes

16 à rugir de plaisir

17 à massacrer les massacres

18 à cent à l’heure

19 à minuit sous les couvertures

20 à poil habillé de soi

21 à ne plus savoir qu’en faire

22 à bon entendeur avec une voix qui tremble, dos au vent, comme dans une chanson de Jeanne Wintherlig.

FemmeSavantes

Bordeaux, le 6 décembre 2021

Chers Vous,

Des cadeaux ? Des bonbons ? De l’espoir ? Avions-nous bien laissé nos chaussures avant d’aller dormir ? Sommes-nous assez Sages ? Devons-nous avoir peur du Père Fouettard ?

St Nicolas… Celui qui ressuscite les enfants mis au « saloir » par le méchant aubergiste, ça vous parle ? Sa relique métamorphosée en Manne aux pouvoirs de guérison, vous savez ? Le corps de l’évêque de Myre en Asie mineure au XIIIe siècle substance devenue liquide magique, vous connaissez la fiction ancienne ? Cette liqueur de Saint on pourrait dire, qui a voyagé comme une pensée perpétuée de la Grèce antique à l’Italie des Pouilles d’aujourd’hui. Cela n’est pas scientifiquement prouvé mais c’est un beau mythe. Une fête alors ! Pour y réveiller nos natures dans la faible lueur d’une fin d’automne. Cette saison des lumières que nous devons allumer nous-même pour y voir clair.

Ce patron des enfants est aussi celui des « passeurs d’eau » et des bateliers… C’est un Saint très contemporain, n’est-ce pas ? Avec un peu d’humour peut-être ? Croyez-vous qu’il nous demande de lancer des bouteilles à la mer ?

Des vœux à chuchoter pour qu’il ressuscite les enfants trempés, rattrape les mauvais bouchers qui cuisinent des corps de migrants à l’eau salée par exemple ? Vous savez ce Père Fouettard qui l’accompagne dans sa tournée pour la distribution de bonbons ou de punitions, n’est autre que le Boucher meurtrier qui avait découpé les enfants pour en faire des p’tis salés oui-oui-oui. Alors des vœux pour regarder les pères fouettards en face et braver nos peurs d’enfants …

C’est aussi le prénom de l’artiste Nicolas Daubanes exposé à la Bakery Art Gallery qui a invité FemmeSavantes à présenter l’ouverture de son cercle le 19 novembre dernier avec Messua Wolff car We Want Art  !

FemmeSavantes fait des vœux en vous remerciant de votre présence à cette belle soirée par cette vidéo.

Merci d’être vous !

Lol, FemmeSavantes